Projet Kerkenes : phase 2 1998

Geoffrey et Francoise Summers

En 1998, débuta la seconde phase du projet KERKENES. Les objectifs sont les suivants : cartographier toute la surface de la ville avec le G.P.S., établir une carte G.P.S. des environs immédiats, en englobant quelques-uns des nombreux tumuli ainsi que les voies d'accès et les réservoirs extra-muros; établir une cartographie géomagnétique de tous les édifices ensevelis à l'exception de ceux des zones inexploitables; de creuser de nouvelles tranchées afin de confirmer les structures particulières et les zones urbaines, et faciliter l'interprétation des images géophysiques; de dégager une section du mur de défense et la façade du "palais". L'analyse de ces résultats nous permettra de reconstruire les dynamiques de l'ancienne ville. Le G.I.S. est utilisé pour l'archivage électronique des différentes sources d'information, pour la représentation graphique des relevés et de leur interprétation, et pour l'analyse de l'infrastructure urbaine.

La partie nord de la cité vue de la montgolfière.    Une cartographie G.P.S. de la surface de la zone nord réalisée par Scott Branting à partir de données enregistrées en 1998.    Carte géophysique de la zone nord. Traitement des données avec GEOPLOT et affichage à l'écran avec SURFER par Nahide Aydýn.

L'étude de l'interaction des différentes zones urbaines et leurs relations au travers du réseau de communications est un objectif majeur. Ceci offre la perspective de mettre à jour des preuves qui amélioreront notre compréhension des échanges culturels de cette période catalytique, au moment où l'autorité perse s'exerçait pour la première fois sur la population de la partie centre-nord du plateau anatolien et avait alors une influence culturelle et politique sur leurs voisins de l'ouest, du nord et du sud. Cette influence se manifestait dans l'urbanisme, comme par exemple dans le concept de l'organisation la cité par le pouvoir impérial, dans les formes architecturales, dans le développement des styles de poteries et dans le goût pour l'importation d'objets de luxe. Le Projet Kerkenes apportera une contribution inestimable dans notre compréhension de la nature de ces premiers empires et l'interaction entre l'est et l'ouest.

Les résultats pour 1998
L'étude géomagnétique de 1998 de l'extrémité nord de la ville, (voir page centrale), a dévoilé des alignements de parcelles urbaines à l'intérieur des murs de défense. Chacune possédait une salle à colonnes, étonnament toutes orientées dans la même direction, et diverses autres structures. Les ensembles urbains situés sur les arêtes sud paraissent moins somptueusement ornementés. A la pointe nord, se trouve un édifice public aux proportions considérables. Le nombre de réservoirs artificiels identifiés dans les vallées peu encaissées prouve l'importance accordée à la gestion des ressources en eau de la ville. La carte géophysique de 1998 a également offert la possibilité d'identifier des structures dans les espaces séparant les groupes d'édifices, vraisemblablement des empiètements alors que les parties marécageuses étaient drainées et les zones tourbeuses surélevées et pavées. La stratigraphie, à Kerkenes, est alors horizontale ou spatiale plutôt que verticale. Le modèle du terrain, créé à partir des données G.P.S., nous présente graphiquement la relation entre la topographie et le positionnement des parcelles urbaines et des structures individuelles. L'interprétation des cartes sur le terrain révéla l'utilisation des affleurements de granit dans la construction et aida à étudier les plans aux endroits où la géologie de la surface brouillait la compréhension des signaux magnétiques révélateurs d'ouvrages humains.

Enregistrement de données géomagnétiques.    Etude avec G.P.S. mobile et trois récepteurs.    Christine Perrier en pleine séance d'arpentage avec la station Sokkia Total.

Cette partie ou zone de la ville, dans sa configuration finale, si ce n'est depuis le début, apparaît avoir eu des accès uniquement indirects avec la plus proche des portes de la ville dans la section nord-ouest du mur de défense. Le choix de cette partie de la ville pour des résidences destinées à l'élite (si elles en sont effectivement) pourrait être justifié par la perpétuelle abondance d'eau fraîche et sa situation abritée, grâce àl'inclinaison du terrain.

Progression de l'étude.    La chambre dans laquelle la pièce d'ivoire a été trouvée.    Un broc issu de la pièce vue ci-dessus.

Deux tranchées ont fourni des informations sur les différentes techniques de construction et la preuve que la pièce dans laquelle la plaque d'ivoire incrustée a été découverte en 1996, avait un étage. D'autres preuves de l'importance des chevaux et peut-être des véhicules ont également été mises à jour.
Nos sincères remerciements à tous ceux qui, d'une manière ou d'une autre, ont pris part au projet.

  

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